Cette information a été donnée, vendredi dernier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, lors de la réunion ministérielle du Comité de mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies, relative au retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de notre pays.
La rencontre s’est tenue dans la salle de conférence de son département en présence des membres du gouvernement dont le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga. Elle avait pour objectif d’adopter le rapport de synthèse du processus de retrait de la Mission.
Conformément à la résolution 2690, le retrait de la Minusma devait se terminer le 31 décembre 2023. Pour une bonne coordination des opérations, les équipes techniques des deux parties ont travaillé. «Au 31 décembre, nous avons constaté que le retrait de la Minusma est effectif», a fait savoir le ministre chargé des Affaires étrangères, à l’issue de la rencontre. Abdoulaye Diop a souligné que ce résultat constitue une démarche parce que normalement le retrait de ce type de mission avec une empreinte lourde de plus de 15.000 membres nécessite généralement un temps beaucoup plus long.
«À la date du 31 décembre, 95% des Casques bleus ont quitté le Mali. Toutes les entreprises ont été cédées à l’État malien», a-t-il témoigné.
Le ministre chargé des Affaires étrangères a rappelé que pour certaines entreprises notamment à Tessalit, Aguelhok et Kidal, il y a eu des difficultés à cause du retrait anticipé de la Minusma qui a mis souvent en danger la vie de nos soldats. Notamment dans le cadre des bataillons des Forces armées reconstituées.
Malgré le changement de plan de la Mission onusienne, le gouvernement a pu faire face parce qu’il s’y était préparé. «Nous devons saluer la détermination de l’action des Forces de défense et de sécurité du Mali qui ont œuvré de telle manière que nous pourrions occuper toutes les emprises laissées par la Minusma», s’est-il félicité.
Sur le plan environnemental, le ministre Diop a rapporté que les équipes chargées de l’environnement n’ont pas visité certaines entreprises. De nombreux dommages ont été causés à l’environnement. Les évaluations sont en cours et un plan sera adopté en conséquence, a expliqué Abdoulaye Diop qui a ajouté que les Nations unies seront saisies pour prendre en charge ces dommages.
«Par rapport au bilan, dans son ensemble, nous avions mis en place une stratégie chargée de l’atténuation de l’impact socio-économique du retrait de la Minusma y comprenant l’impact sur le personnel», a-t-il souligné, tout en annonçant que le vendredi 12 janvier dernier, les ministres chargés de l’Emploi, de l’Administration territoriale et des Finances ont procédé à la signature du protocole avec les établissements bancaires concernant la prise en charge des dettes du personnel de la Minusma.
Le ministre Diop a expliqué qu’une équipe résiduelle des Nations unies reste sur place pour la liquidation des aspects administratifs. Le chef de la diplomatie malienne a assuré que notre pays continuerait à travailler avec les Nations unies à travers ses Fonds, Agences et Programmes.
Souleymane SIDIBE