Les banques sont paralysées au Mali depuis la fin de la semaine dernière. Suite à la grève des syndicats des banques, assurances et établissements financiers (Synabef).
D’aucuns sont frustrés car la fête de Tabaski arrive à grand pas et à cause des grèves, les retraits financiers ne sont pas faciles. Nous savons tous que les dépenses ne sont pas minimes pour les chefs de famille (mouton, habillements et autres).
Par contre, la cherté de la vie au Mali n’est un secret pour personne. D’abord, les prix des marchandises n’ont pas cessé de hausser ces derniers temps et la crise électrique vient se mêler à la danse. Sans électricité, aucune production n’est possible. Celui qui ne produit pas, ne gagne pas. Alors aussi pas d’argent.
Donc même sans la grève des banques, la fête allait se passer dans un calvaire sans qualificatif. Les moutons sont chers sans parler des habits dont le coût de la couture a haussé. Car les couturiers mettent du carburant qui aussi est cher dans les groupes électrogènes. Pas d’argent et tout est cher.
Et si cette crise financière due à la grève des syndicats de banque pouvait aussi être un alibi pour ceux qui n’avaient rien à donner. Genre, madame demande l’argent de la couture, réponse : « les banques sont grève ». Les enfants, Papa et nos habits : « les banques sont en grève ». Si la famille demande leur mouton, même réponse.
En toute situation, son avantage. Cette grève serait quand même pour ceux qui étaient dans les difficultés, un joli alibi qui ne pourra plus aller loin. Les banques en arrêt de travail depuis environ cinq jours, ont levé dans la matinée d’hier lundi, leur mot d’ordre de grève. Leur Secrétaire général, Hamadoun Bah a été libéré le même lundi par le procureur de la République en charge du Pôle national économique et financier du tribunal de grande instance de la Commune III.
Koureichy Cissé